dimanche 10 décembre 2023

SOMMES-NOUS TOUJOURS VIVANTS?

 Dans les romans de Zombies, on se pose trois questions :

1. Qui est réellement le monstre? Nous pouvons constater que la plupart du temps, la menace de l'être humain bien vivant est souvent plus flippante que celle du zombie. Le zombie lui, n'a d'intérêt que de bouffer de la chair fraîche. Tandis que l'être humain bien vivant, lui s'adonne à la barbarie : torture, kidnapping, viol, esclavagisme. On pourrait rajouter Cannibalisme mais comme dirait Philippe Testa dans son roman L'Obscur :"L'éthique, c'est un luxe de personnes bien nourries."

2. Sommes-nous toujours vivants? Ou en d'autres termes, qu'est-ce qui différencie le vivant du zombie? Entre son absence d'empathie, sa prédisposition à la servitude, son abrutissement dans le travail, on est en droit de se demander si nous ne sommes pas déjà des zombies. Nous tentons parfois la rebellion, mais l'argent, le consumérisme, nous remettent parfois à notre place de zombie. Dans certains romans, le zombie fera preuve de beaucoup d'humanités qu'un être humain, nous nous demandons alors si nous avons perdu ce qui nous rendait vivant. Alors sommes-nous toujours vivants? Ou le zombie n'est-il pas le miroir de nous-mêmes, parfois barbare, parfois empathique? Ne cherche-t-il pas sa place sur la Terre comme nous-mêmes? Ne veut-il pas obtenir le règne suprême comme nous-mêmes? Le Surhomme ne serait-il pas en fait c'est être humain absent de toute sa réflexion qui ne nuirait pas à la planète et aux animaux mais juste là mécaniquement pour vivre?

3. Dans les romans de Zombies, ou même plutôt dans les romans post-apocalyptique. Nous avons ce désir inconscient de détruire le monde telle qu'il est pour recommencer sur de bonnes bases. Changez les gens, changez le monde. Détruire le capitalisme, détruire l'argent pour qu'il ne soit plus qu'un bout de papier inutile, ou un chiffre conceptuel. Afin que la vraie vie repose sur les biens que la Terre nous offre, à chacun, pour tout le monde. Que tout le monde ait un toit pour dormir, et que le monde mange ce que la nature donne. Et que les préoccupations matérielles soient un lointain souvenir.


Voici une liste de livres pour étayer mes propos :

1. L'Education de Stony Mayhall de Daryl Gregory

Il existe des romans de zombies drôles et des romans de zombies pas drôles. Et puis il existe ce roman L'éducation de Stony Mayhall, qui sous couvert de romans de zombies (et d'ailleurs ici ce sera plutôt des MV - morts-vivants-), porte un message de tolérance. Souvent les romans de zombies (pas drôles) sont là pour nous rappeler cette question fondamentale : sommes-nous toujours vivants? Métro boulot dodo, alcoolisme, drogue... Blasés, arrogants, méprisants, cruels, intolérants, racistes... Etre vivant c'est juste parce que son coeur bat ou c'est aimer la vie? Est-ce que l'on peut considérer de vivant quelqu'un qui se complait dans l'ignorance, la haine et l'égocentrisme ? Est-ce qu'on n'est pas plutôt vivant lorsqu'on possède un désir d'aider les autres, de les aimer et de vivre en harmonie pour le bien commun? Arf ça fait mal à la tête. En tout cas, dans ce roman on peut être vivant sans coeur qui bat et la bonté de coeur n'est pas toujours dans celui dont le coeur bat.



2. Positif de David Wellington

Imaginez que vous avez peut-être le virus zombie (peut-être), et bien que ce ne soit pas une certitude, et alors que vous pouvez déclarer la maladie pendant que vous jouez tranquillement avec vos copains, vous êtes contraint d'aller vers des camps où l'on vous promet gîtes et couverts le temps de la certitude ? D'autant qu'on ne parle pas d'un rhume, mais bien d'envie de bouffer vos comparses ? Ah voilà.
C'est un virus où le temps d'incubation est long, très long. Vous avez tatoué le signe « + » sur le bras, vous êtes potentiellement atteint du virus zombie.
Alors faut dégager de la civilisation fissa. Les portes de votre prison dorée s'ouvrent vers un vaste monde anéantie pour rejoindre un des camps qui vous ait attribué.
Et les zombies dans tout cela?
Et bien voilà, le zombie c'est juste un prétexte pour aborder divers thèmes lorsqu'une société s'effondre sous la terreur du virus : des sectes, des gangs, des lois absurdes, des valeurs perdues, l'humanité dans sa dégénérescence la plus absolue…
Finnegann le héro est positif et nous allons suivre sa route de l'Enfer en espérant y voir la lumière. Parce qu'il est humain Finnegann, il est naïf mais dégourdi, il n'a pas envie d'être un zombie. En fait, il n'a pas envie d'être un monstre dans ce monde de monstres…


3. Zombie Nostalgie de Oystein Stene

"Quand il parlait, on devinait des bibliothèques entières de poésie derrière ses mots. Tandis que les miens, lourds et grossiers, tombaient par terre comme des pierres." Je lis beaucoup de romans et de BDs sur le thème du Zombies. Celui-là m'a émotionnellement touché. C'est un roman particulier dans le genre: pour commencer nous avons le point de vue d'un zombie. Il n'est pas idiot, il n'est pas agressif et il souhaite être comme tout le monde, il souhaite se mêler aux autres et vivre une vie normale. Ce n'est pas un roman où les zombies se baladent dans les rues pour bouffer des cerveaux avec pour ennemies des badass qui tentent de les trucider à coup de machettes, ni un roman sur la quête du survivant qui tente de reconstruire le monde dans un désert apocalyptique. C'est plutôt une expérience de lecture : avoir le point de vue d'un mort-vivant. Certains passages sont difficiles. A la fois poésie et macabre, souffrance et douceur.



4. Celle qui a tous les dons de Mike Carey

Des enfants dans une cellule, sanglés même au cou, des enfants dans une base militaire… Des enfants qui étudient, qui pensent, qui réfléchissent et qui… aiment. Quel genre d'enfants est-ce ? Ils ont l'air d'être des enfants… C'est à travers la sensibilité de Mélanie, une fillette de 10 ans, qui connaît les règles et les respectent, que nous avançons dans l'histoire. Elle nous conte ses journées, de sa cellule à ses cours, de son repas composé d'asticots (protéine animale). Mais surtout Mélanie éprouve un amour incommensurable pour mademoiselle Justineau, prête à être « un Dieu ou un Titan pour la sauver ». Mélanie ne sait pas ce qu'elle est. Pourquoi est-elle enfermée, sanglée ? Pourquoi ne mange-t-elle pas du chocolat ou des spaghettis comme les enfants dans les livres ? Pourquoi ne peut-elle pas se faire des amis ? Le monde est mort, des affams l'ont envahi. Mais l'humain n'accepte pas sa fin. A l'instar de Je suis une légende de Matheson, il veut trouver un remède et poursuivre son règne. le virus (un champignon de type Cordyceps, oui comme dans The Last Of us) réagit étrangement sur les enfants. Peut-on revenir à la vie d'avant ? Comme pour Les Enfants de Darwin de Greg Bear : si les enfants mutent c'est qu'il y a une bonne raison ? Faut-il les sacrifier pour trouver l'immunité ? Les enfants ne sont-ils pas là pour transmettre le savoir du passé pour le futur ? Qu'est-ce qui différencient l'être humain du zombie ? Qui est le monstre ?


5. Zone 1 de Colson Whitehead

Alors voilà encore un roman de zombies. Mais cette fois, la réflexion ne se situe pas dans le classique :" l'être humain est un sale fourbe qui profite de l'apocalypse pour montrer ses pires vices." Non car ce thème du méchant humain, il est craché dans tous les romans post-apocalyptiques que ce soit dans une purée de zombies ou dans une autre recette. Non l'auteur a préféré cibler sa réflexion dans l'espoir de la civilisation et surtout dans cette question fondamentale : " sommes nous vivants ? ". Sommes nous vivants ?!! Il y a les vivants, les zombs et les traînards. Il y a ceux qui vivent dans leurs souvenirs et espèrent l'avenir, ceux qui veulent envahir le monde en le dévorant et ceux qui s'accrochent à leur moment de vie. Ils ne sont pas tellement différents les uns des autres... La zone 1, c'est la zone de l'espoir, où tout renaît comme avant, le petit restaurant, les beuveries avec les souvenirs, l'administration si rassurante du quotidien... Nous suivons Mark Spitz, qui ne sait pas nager, noyé dans ses souvenirs et ceux des autres mais qui se sent plus vivant parmi les zombs... J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le sujet, dommage car c'est en milieu de roman que je me suis dit que je passais à côté d'une histoire de zombies intelligente. A relire donc.


6. Friday Black de Nana Kwame Adjei-Brenyah

Recueil de nouvelles assez inégales. de très bonnes idées et d'autres très classiques notamment le lien zombie/black Friday (drôle et horrifique), métaphore assez courante concernant la société de consommation. Toutes les nouvelles n'abordent pas les zombies, mais celles qui les abordent, comparent sans subtilité l'être humain à un consommateur zombifié par le consumérisme, avec une perte de volonté autre que d'acheter et un flemme de communication (dialecte sous forme de borborygmes que le vendeur doit réussir à décoder pour bien vendre). Bref, ici le consommateur est un zombie. 





7. Vivants de Isaac Marion

Des humains qui s’aventurent dans la mort à l’ère des Vivants et des morts qui veulent se sentir vivant à l’ère des Morts. 

*** En surface, une histoire d’Amour improbable entre un zombie et une vivante. Une romance fantastique pour « young adult » ? Ce que l’on pouvait faire avec un vampire (Twilight, Les Dents de l’Amour ou La Communauté du Sud) n’est finalement pas si sommaire, d’autant que notre zombie a une nette tendance à philosopher sur sa condition d’humain mort. L’édition que j’ai en main débute ses chapitres, avec de petits schémas représentant des morceaux de nous-mêmes, des morceaux d’êtres humains. Cette intrusion organique ne vire jamais au cauchemar, elle est purement biologique : mort ou vivant, nous sommes du muscle, de la peau, des abats. « Nous portons sur nous-mêmes le même regard que sur les vivants : nous ne sommes que de la viande. » Cette forme, est suivie de près par un fond plus mystique : l’âme (elle sera incarné par Perry). Peut-on séparer l’âme de la viande ? Et qu’est-ce qui nous différencie des zombies ? Le zombie ne serait-il que chair tandis que le vivant sensible ? Pourtant aux yeux du mort-vivant, le vivant n’est que chair, puisqu’il n’est là que pour être mangé. Mais le vivant lui, ne se réduit pas à cela car il ressent des sentiments, ressent de la douleur, de la honte, de l’espoir et du désespoir, de l’injustice à la différence du mort-vivant. Est-ce si limpide ? Le roman Vivants nous montre une fois de plus que la barrière n’est pas si simple, puisque la barrière est en fait un miroir. En effet, d’un côté une Julie qui cite : « Je suis une épave, moi aussi, sauf que…Je suis toujours en vie. Une épave en cours d’achèvement. » et de l’autre côté, un zombie biologiquement très mort mais qui cherche ses sentiments, qui cherche à s’exprimer, à se souvenir, à ressembler à un vivant et dont l’esprit se décuple de réflexions philosophiques jusqu’au moment où viendra l’inattendu : la renaissance du mort-vivant grâce à l’Amour . « Pourquoi le passé m’apparaît-il comme brouillard, alors que le présent est brillant, riche en sons et en couleurs ? » *** 

Le monde était une merde, et les possibilités de se sentir vivants dans un monde de Guerre, d’épidémie, de sécheresse, de surpopulation, de crises politiques et sociales, de dérèglement climatique, étaient amoindries. Nous étions, pour la plupart déjà à l’état de zombie de manière métaphorique. Lorsque le zombie est réellement arrivé au sens propre : il n’était « que le dernier clou enfoncé dans le cercueil. » Privé de nos vies, nous devenions des vivants morts avant que les morts-vivants arrivent pour de vrais, dans le but de bouffer des vivants morts (à défaut de nous bouffer entre nous à cause de notre déshumanisation, perpétuée par notre condition d’esclave face au Dieu Argent). Et après quoi ? « Papa pense que sauver l’humanité revient à bâtir une grosse boîte en béton, mettre tout le monde à l’intérieur et monter la garde devant la porte, un fusil à portée de main, en attendant la vieillesse et la mort. » Que vaut la vie aujourd’hui, si elle doit se passer dans une prison à attendre la mort, à apprendre à tuer les zombies depuis l’enfance ? Tandis que les morts circulent à la recherche de vies ? Le monde post-apocalyptique n’est alors pas si différent de l’ancien : nous avons le choix entre être un vivant mort, un mort-vivant ou un casse-dalle. Heureusement, R., un zombie, va tout changer en tombant amoureux. Et plus précisément, il va tomber amoureux d’une vivante. Ce qui curieusement lui offrira un sens à sa vie de mort-vivant. Et même plus encore : il aura une volonté de vivre ! Et cette volonté de vivre : la résurrection née de l’Espoir et de l’Amour.


8. Le règne des morts d'Alexandre Ratel

« Quand il n'y a plus de place en Enfer, les morts reviennent sur Terre. », cette phrase culte du film Zombie de Romero, rappelle qu'il y a plus d'humains en Enfer qu'au Paradis. D'où cette question : dans un roman de morts-vivants, qui est le monstre ? C'est aussi dans ce film que le personnage de Peter nous rappelle que « ces choses » : c'est nous. 

***** Ce recueil de nouvelles est pour moi est un chef-d'oeuvre du genre, car toutes les histoires se valent tant dans la qualité de l'écriture que dans son contenu, original et existentialiste. Si certaines regorgent d'humour noir, l'ensemble est néanmoins plutôt tragique et le miroir de notre humanité. Il m'a fait penser à Zone 1 de Colson Whitehead, dont le personnage découvre que la fin du monde n'a pas mis fin au racisme, à l'intolérance, à l'amour de l'argent et à la pompeuse administration. Surtout avec les nouvelles Passage en Caisse, Justice pour Howard Lee Stillman et l'Appétit des ogres qui seront mes préférées. Le désir non-avoué de la fin du monde, réside dans le fait que nous voudrions recommencer cette société qui va droit dans le mur. Pour cela, il faut la détruire. La venue des zombies est un bon moyen de détruire la société injuste et inhumaine actuelle. Face à la menace zombies, nous espérons devenir égaux et nous espérons poursuivre le rêve d'un monde plus équitable où les minorités n'existeront plus, où l'argent ne dominera plus, où nous vivrons de réelle valeur telle que la solidarité, l'amitié, le respect, combattant cote à cote contre le mort-vivant jusqu'à son anéantissement. N'est-ce pas cela l'engouement pour l'Apocalypse ? Que les choses redeviennent justes ? On le verra dans la saison 3 de la série Z Nation. Refaire le monde nécessite des menuisiers, des médecins, des recycleurs, des infirmiers, des plombiers, des électriciens, des ingénieurs mais les banquiers d'affaires sont relayés au nettoyage des toilettes, car nous n'avons pas besoin de banquier durant l'apocalypse, mais nous avons des toilettes. Pour d'autres, ce sera un retour à la vie pour contrer le miroir du mort qui marche, en appréciant la vie et poursuivre des rêves (comme dans le manga Bucket List Of the dead.) Mais voilà, l'être humain est un monstre et les romans de zombies ne nous montrent pas la solidarité, l'amitié, la reconstruction, les valeurs. Non l'Apocalypse éveillera en fait les pires vices : sectes, utilisation des morts, meurtres, cannibalisme, le contrôle, le profit et la conquête de territoires (The Walking Dead de Kirkman, Positif de Wellington et La Contre Nature des choses de Burgess, nous le démontre). Alexandre Ratel ne déroge pas à la règle et dans les Nouvelles Passage en Caisse et l'Appétit des Ogres, le constat est encore pire : l'humanité continue de vivre comme avant. Les gens vont au boulot, ils payent impôts et loyers comme avant, sous la menace perpétuelle de se faire bouffer, comme si le zombie n'était qu'un animal prédateur avec lequel nous devons apprendre à vivre, et plaçant ainsi la confusion de l'existence entre un zombie et un travailleur qui fait des gestes répétitifs toute la journée, supportant le regard méprisant du consommateur. Ah oui c'est aussi riche que le Friday Black de Nana Kwame Adjei-Brenyah (autre chef-d'oeuvre du genre). Quant à l'Appétit des Ogres, une once d'humanité, sera annihilée, consumée par l'ogre, le monstre, l'humain bien vivant qui instaure également ce flou entre le dévoreur de cervelle et le psychopathe cupide qui jouit de la situation. D'autres nouvelles viendront étayer mon argument, je vous invite à les lire pour vous faire votre propre opinion. Petit coup de coeur pour Noël rouge qui me fera penser au film Little Monsters d'Abe Forsythe mais en plus émouvant et dramatique. Et également petit coup de coeur pour Sally et Fichés Z, dont j'ai trouvé la fin de cette dernière absolument parfaite. ****** 

Note à la couverture qui fait référence à Un carré de chocolat où des fillettes observent les zombies tandis qu'elles se posent des questions sur le bien et le mal.


9. Après les Ténèbres d'Alexandre Ratel


« Je les entends. le vent porte leurs râles jusqu'à nous. Ils viennent nous chercher, Betty ». Si cette phrase vous semble familière, c'est peut-être parce qu'elle rend hommage à la célèbre réplique « They're coming to get you, Barbara » de la Nuit des Morts-vivants, film dont Alexandre Ratel semble être le plus grand fan. ??? Une fois de plus, un recueil de nouvelles sur le thème du zombie et de l'être humain, le premier étant le reflet du miroir de l'autre. Je l'ai trouvé personnellement plus inégale que le Règne des Morts. Je suis passée à côté de certaines nouvelles qui m'ont un peu ennuyées. Ne nous arrêtons pas sur celles-ci mais plutôt sur les meilleures. ??? Super Papa : nouvelle absolument perturbante quant à la violence psychologique relevée et qui tendra vers ma question Qui est le Monstre ? Imaginez l'Apocalypse. Imaginez une Apocalypse zombie. Imaginez une Apocalypse zombie tandis que vous êtes confinée avec une personne ignoble ? Imaginez une Apocalypse zombie, confinée avec une personne ignoble tandis que vous avez des enfants ? Si vous pensez tout savoir de l'Enfer, lisez cette nouvelle sur la violence conjugale pendant une Apocalypse zombie… Pour l'Eternité : avec Ratel, l'apocalypse n'aura pas lieu. le monde sera comme avant, dirigé par le Dieu Argent. Il faudra juste le partager avec une horde de zombies… Donc, les huissiers vous feront chier et même les pompes funèbres, pulluleront d'inventivités pour ne pas perdre le marché lucratif de la Mort (et oui, il fallait y penser aux pompes funèbres ! Comment bien poursuivre son métier si les morts ne veulent pas rester dans leurs tombes ???). du génie d'écriture. De verts Pâturages : (ma préférée) un couple qui ne se supporte plus pendant l'apocalypse zombie et un perroquet bruyant bien décidé à se débarrasser de son maître… Et d'autres nouvelles que j'ai trouvé excellente, certaines drôles et d'autres tristes comme Bang Bang. ??? Toujours très bien écrit, avec des tournures de phrases que j'adore : « Quand fiction et réalité dansent les yeux bandés au bord de la falaise. », « Zone morte. Que cette expression résonne étrangement dans un monde où les cadavres ont plus à dire que les vivants. » Et des descriptions qui accroissent notre imagination : « Dans le jardin, quelques visiteurs évadés des ténèbres s'étaient invités. Parmi eux, il y avait un homme nu dont les attributs se balançaient sous les bourrasques. Que faisait-il lorsque le destin l'avait frappé ? Mourir nu, c'est moche, songea Alan en frissonnant. Il y avait aussi une vieille femme qui malgré la mort n'avait pas quitté son tablier de cuisinière. Quelque part dans le monde, un gâteau ou un bon plat n'avait jamais pu être dégusté. »


Il en existe beaucoup d'autres, j'ai sélectionné mes préférés à ce jour. Nous pouvons rajouter L'Apocalypse selon Sandra de Céline Saint Charles, également car sous fond d'humour, le récit nous rappelle que pendant l'apocalypse, nous préférons mourir que de vivre parmi les vivants restants, car on peut servir de casse-dalle autant pour l'un que pour l'autre, mais surtout, la barbarie, la torture et surtout le viol est quelque chose qui existe et c'est bien pire encore je pense que d'errer dans les rues à la recherche de chair fraîche. Je pense également à Brainless de Jérôme Noirez, où le monstre n'est pas toujours celui qu'on croit, entre un zombie et des harceleurs dans une école, voir entre un zombie et un adolescent tueur de masse. Qu'est-ce qui nous différencie du zombie dans cette situation? Qui est le plus barbare des deux? Alors, sommes-nous toujours vivants?

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